Collaboration innovante
Un coup de pouce pour des start-up santé
Roel Smolders
Membership Development & Services Director Medvia www.medvia.be roel.smolders@medvia.be
Marianne Ghyoot
Director Research & Innovation BioWin www.biowin.org marianne.ghyoot@biowin.org
Sophie Liénart
Project coordinator Lifetech.brussels www.lifetech.brussels slienart@hub.brussels
Le 19 septembre prochain, Medvia, BioWin et Lifetech.brussels, les trois clusters belges régionaux d’organisations et d’entreprises du secteur de la santé, orchestreront ensemble un événement visant à booster l’innovation dans les soins de santé. Cet événement a été baptisé «Health on Stage.be». Mais qui sont ces clusters, comment fonctionnent-ils dans la pratique et pourquoi une organisation conjointe?
L'innovation est au cœur de la révolution des hôpitaux, propulsant le secteur de la santé vers une ère nouvelle. Nos établissements doivent relever des défis importants tout en capitalisant sur des opportunités technologiques majeures.
Dans ce contexte, un cluster est une organisation qui facilite la collaboration dans un domaine spécifique d’un réseau d’entreprises et ainsi le partage des connaissances et l’accroissement de la compétitivité. Comme de coutume dans notre pays, ces clusters sont répartis selon les Régions: Medvia en Flandre, BioWin en Wallonie et lifetech.brussels dans la Région de Bruxelles-Capitale. Selon la localisation du siège d’activité, une entreprise, une organisation ou une institution de soins peut adhérer au cluster (ou pôle de compétitivité) de sa Région pour bénéficier de ses services. L’une des raisons qui ont motivé l’organisation de Health on Stage. be est la fédération des acteurs au-delà des Régions. Faisons d’abord connaissance avec les trois acteurs principaux.
L’objectif
Medvia est le cluster flamand en matière d’innovations dans les soins. Roel Smolders: «Medvia soutient des entreprises du secteur healthtech dans la conception, la commercialisation et l’implémentation durable de nouveaux produits ou services innovants». La zone de travail est très large - des applications digitales en passant par les dispositifs médicaux à la biotechnologie - et rassemble tous les types d'entreprises - des start-up très jeunes aux entreprises mondiales. Le soutien peut porter sur la législation, l’accès au financement, mais beaucoup d’efforts sont consacrés au matchmaking.
«Dans ce cas, l'objectif le plus important est le rassemblement de tous les différents acteurs de l’écosystème afin d’apprendre les uns des autres et de savoir où se situent les défis et les opportunités de chacun. Le support lors de l'internationalisation en fait aussi partie et, deux fois par an, nous organisons un appel à projets où des consortiums d’acteurs flamands du secteur des soins de santé peuvent soumettre des projets dans le but d’élaborer ensemble de nouveaux concepts innovants.» BioWin est un pôle de compétitivité wallon dans le domaine des life sciences santé fondé en 2006. Marianne Ghyoot: «L'objectif est de créer de la connaissance, de la valeur socio-économique et de l'emploi par le biais de projets de recherche et d'innovation collaboratifs pour le bénéfice des patients et de la société. Notre palette de services s’est élargie au cours du temps et inclut à ce jour le support au montage de projets collaboratifs innovants, l’aide à la croissance des entreprises, le réseautage et la visibilité à l’international. Un dernier service - émergeant mais indispensable - concerne tout ce qui a trait aux talents. Nous analysons la situation au niveau des compétences et des formations nécessaires pour permettre aux entreprises de continuer à travailler mais aussi de prévoir les postes clés qui vont manquer». Lifetech.brussels est le cluster public santé bruxellois qui fait partie, avec cinq autres clusters, de hub.brussels, l’Agence bruxelloise pour l’Entrepreneuriat. Sophie Liénart: «La mission du cluster lifetech est similaire à celle de BioWin et de Medvia, c'est-à-dire accélérer et dérisquer des solutions technologiques innovantes qui ont un haut potentiel pour qu'elles puissent atteindre plus rapidement le marché et donc bénéficier aux utilisateurs finaux qui sont soit des patients, soit des professionnels de la santé».
Les membres
Tous les acteurs qui exercent un rôle dans l’écosystème des soins de santé peuvent devenir membres de Medvia. Roel Smolders: «Nous comptons environ 150 membres, principalement des entreprises, mais aussi des universités, des hôpitaux universitaires et autres, des organismes de soins à domicile, des centres d’expertise (par ex. IMEC, VITO, VIB), des hautes écoles… Nous collaborons également étroitement avec différentes autres organisations, comme Voka Health Community, In4Care et des clusters locaux de healthtech comme le HealthHub à Alost, le cluster Digital Health en Flandre occidentale, le Health Campus au Limbourg ou Watt the Health à Gand. Bien que nous ayons tous le même objectif, le focus est souvent différent, ce qui nous permet d'être complémentaires. Nous voulons mettre à profit de façon optimale cette complémentarité pour travailler étroitement ensemble».
BioWin compte 260 membres. En plus des petites, moyennes, grandes entreprises des secteurs biopharma et des technologies médicales, on y trouve aussi les cinq universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les centres de recherche agréés (e.a. SIRRIS), les hôpitaux (principalement universitaires), les investisseurs, les clusters des autres régions…
Le cluster lifetech.brussels regroupe une grosse centaine de membres effectifs parmi lesquels une quarantaine de partenaires et une septantaine d’entreprises dans le domaine de la santé. Sophie Liénart: «Nos membres sont pour la plupart des sociétés qui ont besoin de nos conseils, qui n'ont souvent pas encore de numéro d'entreprise ou alors de toutes petites entreprises au début de leur parcours; la majorité sont des entreprises qui cherchent un financement pour démarrer leur activité. Nous comptons une septantaine de membres effectifs, dont 24% dans le domaine medtech (plutôt hardware), 17% dans le digital medtech (plutôt software, mais qui doivent quand même répondre à la Medical Device Regulation), 34% dans l’e-health (santé digitale, qui ne doivent pas répondre à la réglementation MDR), 10% dans la biopharma, le reste est actif en dehors de ces catégories». Parmi les partenaires de lifetech, il y a des hôpitaux, des investisseurs, des fédérations comme Agoria (fédération de l’industrie technologique belge) et beMedTech (fédération belge de l’industrie des technologies médicales), des groupes de recherche, des associations de patients, Innoviris (qui finance la recherche et l'innovation à Bruxelles)… «Bref, toute une série d'acteurs qui enrichissent l'écosystème et nous permettent de développer des projets entrepreneuriaux robustes.»
La procédure pour les projets en Flandre
Une façon d’aboutir à des solutions concrètes pour un besoin de soins est de travailler avec des projets. Les thèmes sont très vastes et définis par des consortiums. Chez Medvia, un consortium doit toujours être soutenu par au moins trois acteurs (entreprises, organisations de soins…). Roel Smolders: «Nous mettons l’accent sur les 4 D: Drugs, Diagnostics, Devices et Digital. Deux de ces quatre aspects doivent être traités dans la proposition de projet, bien que ceux-ci soient interprétés de façon assez large. Nous voulons éviter les thèmes étroitement ciblés parce que nous partons du principe que la plupart des progrès peuvent être réalisés là où convergent différentes visions et différents domaines de recherche». Les consortiums sont suivis de très près par Medvia. Il faut souvent beaucoup de temps pour définir précisément le questionnement parce que, d’une part, le consortium en dépend – il faut veiller à réunir autour de la table les bonnes personnes avec les bonnes compétences – et, d’autre part, il faut aussi veiller à ce que tout le monde partage la même vision sur le défi qui devra être relevé. «En réunissant les personnes et en formulant en quelques étapes le questionnement de façon détaillée, vous vous assurez aussi que le consortium est bien constitué. Vous pouvez alors éventuellement constater qu’il faut encore un partenaire supplémentaire parce qu’il vous manque encore des compétences. Dès que le consortium a achevé le questionnement, un abstract est soumis et présenté à un jury international. Chaque proposition de projet est aussi présentée au Zorgadviesraad, c’est un conseil consultatif constitué par des acteurs spécifiquement issus d’organismes de santé. Comme le centre de gravité de ce type de propositions de projet se situe encore toujours dans les entreprises, nous avons encore ajouté un test supplémentaire: la technologie que vous allez mettre en place répond-elle aux attentes et aux exigences de l’organisation de soins? Si le feu vert est donné, la rédaction de la proposition de projet complète peut commencer.»
Tous les stakeholders peuvent répondre aux appels à projets. Ce sont généralement les membres de Medvia ou des entreprises qui en deviennent membres. Les non-membres peuvent aussi participer, moyennant le paiement d’honoraires pour le support qu’ils reçoivent de Medvia.
Qui peut devenir membre?
• Toute entreprise établie à Bruxelles qui développe une solution innovante et à caractère technologique dans l'écosystème santé peut devenir membre de lifetech. brussels sans frais. Si elle n'est pas encore établie à Bruxelles mais est en passe de l'être, elle devient membre aspirant et dispose de 2 ans pour s'établir en sachant ce que lifetech a à offrir. Les membres effectifs sont des entreprises qui ont déjà un siège social ou d’exploitation à Bruxelles. L’affiliation est gratuite pour toutes les entreprises, mais les services proposés aux membres et aux partenaires sont différents.
• Toute entreprise ou autre organisation peut faire une demande d’adhésion à BioWin. L’affiliation est payante. La cotisation varie selon le type d’organisation et la taille de l'entreprise. En tant que pôle de compétitivité, BioWin est obligé d'avoir des rentrées privées, puisque le financement public n'est pas à 100%.
• Les entreprises ayant un siège en Flandre peuvent devenir membres de Medvia. Ici aussi l'affiliation est payante et la cotisation varie selon la taille de l'entreprise et le rôle qu'elle veut jouer dans l'écosystème. Pour les start-up débutantes, moins de 3 ans, l'affiliation est gratuite.
Les appels à projets en Wallonie
BioWin lance également des appels à projets sur des thèmes qui s'inscrivent dans deux grands domaines stratégiques: la biopharma qui inclut la biotech, la bioproduction, les vaccins, les thérapies cellulaires et géniques et le healthtech (qui regroupe les dispositifs médicaux, le diagnostic in vitro, l’e-santé). Comparé à la biopharma, le healthtech est un secteur émergent. Il y a encore une thématique qui s’inscrit dans ces deux domaines: la médecine nucléaire. Marianne Ghyoot: «En Belgique, c'est un domaine d'excellence, à la fois en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie. Dans notre portefeuille, nous avons plusieurs projets de recherche en médecine nucléaire, autour de la protonthérapie et des équipements pour les radiopharmacies par exemple. Ces projets sont portés par des acteurs clés tels que la société IBA ou encore la société Trasis qui compte aujourd’hui 350 personnes (contre une dizaine en 2009!). Plusieurs collaborations se font entre autres avec la KU Leuven pour les projets de protonthérapie. Dans la collaboration intercluster, nous visons surtout à soutenir le secteur medtech et à renforcer les collaborations entre industriels, académiques et hôpitaux».
BioWin lance trois appels à projets par an. Les projets collaboratifs doivent inclure au minimum quatre partenaires: deux entreprises et deux laboratoires académiques ou centres de recherche. Deux des partenaires doivent être wallons dont l'entreprise qui porte le projet, les deux autres partenaires peuvent être situés en dehors de la Wallonie et doivent alors trouver leur propre financement. «Nous avons déjà eu des projets impliquant un partenaire bruxellois (dont l’EORTC) qui se sont montés en collaboration avec Innoviris.»
Tout comme Medvia, BioWin accompagne les entreprises dans le montage du projet selon un processus robuste en aidant entre autres le porteur du projet à trouver d'autres partenaires pour compléter le consortium. La connaissance du réseau régional et en dehors de la Wallonie est un atout. «Nous accompagnons surtout dans la structuration du projet, afin qu’il réponde bien aux différents critères exigés dans le dossier de soumission.» Le besoin médical auquel le projet va répondre, les livrables qui découleront du projet, la connaissance du marché, la compétition ainsi que la valorisation doivent être clairement exprimés afin de réunir toutes les chances pour que le projet soit financé.
Et le financement?
L’inscription d’un projet peut occasionner un financement au moins partiel de l’idée aux résultats et ensuite une implémentation durable de ces résultats dans l’écosystème de santé.
En Flandre, Medvia reçoit annuellement un financement réservé de 9 millions d’euros de VLAIO. Cela permet d’approuver 8 à 9 projets. «Si des projets ne peuvent pas être approuvés pour l’une ou l’autre raison administrative ou procédurale, nous nous mettons souvent à l’œuvre avec ces consortiums pour exploiter d’autres canaux de financement: interrégional, européen, fédéral… Nous essayons éventuellement d’orienter des consortiums vers d’autres sources de financement qui sont peut-être plus étroitement liées à leur sujet spécifique», précise encore Roel Smolders.
Chez BioWin, les projets sont financés par le SPW (Service Public de Wallonie), l'équivalent d'Innoviris en Région de Bruxelles-Capitale et de VLAIO en Région flamande. Il faut noter que la finalité principale est l’impact socio-économique pour les partenaires industriels: une fois le projet commercialisé, combien d'emplois auront été créés, comment sera renforcé le tissu socio-économique en Wallonie, quels sont les effets réseaux attendus? L’impact au niveau de la santé est également pris en considération. À l’origine, les pôles de compétitivité en Wallonie ont été créés dans l’objectif de stimuler le redéploiement économique régional. Le pôle BioWin comptabilise à ce jour 71 projets dont 22 sont en cours.
Lifetech ne dispose pas d'une enveloppe permettant la mise sur pied d'un appel à projets. Sophie Liénart: «Par contre, nous travaillons étroitement avec Innoviris qui, chaque année, lance un appel à projets appelé Research Platforms. Il vise aussi à mettre en relation trois partenaires: une entreprise (appelée le mentor) et deux organismes de recherche différents au minimum. Les deux organismes de recherche peuvent obtenir un financement à 100%, le mentor peut obtenir un financement jusqu’à 80%. Chaque année, la thématique change et, en général, près de 4 à 5 millions d’euros sont octroyés à 7-8 projets. Un projet dure aussi plusieurs années et notre rôle consiste à relire ces projets, les challenger avant que les dossiers soient déposés, et faciliter les mises en relation entre partenaires différents qui souhaiteraient collaborer sur un tel projet».
Les cinq piliers de lifetech.brussels
Les services proposés par lifetech sont composés de cinq piliers.
1) L'accompagnement individuel et collectif
Au niveau individuel, il s'agit de relire les dossiers de candidatures (déposés chez Innoviris ou en Europe) pour obtenir des financements, poser les bonnes questions pour développer un business plan robuste, aider à préparer une levée de fonds, entraîner au pitch… Concernant l'accompagnement collectif, «nous avons depuis 2016 un accélérateur de start-up qui s'appelle le MedTech Accelerator. Ce programme vise à aider les entrepreneurs qui développent des dispositifs médicaux (digitaux ou non digitaux) et qui souhaitent obtenir la bonne réponse à leurs questions au bon moment. Nous organisons des workshops, des ateliers collectifs, donnés par des experts soit sur des thématiques spécifiques medtech, soit sur des thématiques business, à des petits groupes de participants. Nous les poussons aussi à rencontrer l'écosystème pour faire valider leur solution. Chaque année, nous encadrons ainsi 8 à 10 projets», précise Sophie Liénart.
2) Le transfert de connaissances
Apporter des informations à la communauté via des workshops thématiques (remboursement, stratégie d’achat en hôpital, go to market…).
3) Le réseautage
Organiser toutes sortes d'événements, de networking, de manière à décloisonner les silos qui existent encore entre les différents acteurs.
4) La visibilité
«Sur nos réseaux sociaux, dans nos newsletters, sur notre site web, nous essayons autant que possible de mettre en avant et de célébrer le succès de nos entreprises (levée de fonds, développement d’un partenariat, commercialisation d’un produit, obtention d’un gros client…). Lorsque les entreprises ont des demandes spécifiques, par exemple pour la recherche d'un co-fondateur, d'un vendeur, nous relayons aussi l'information afin que la communauté soit au courant et puisse répondre favorablement à cette demande», détaille Sophie Liénart.
5) L'internationalisation
«Nous organisons des missions à l'étranger, en essayant de faire en sorte de répondre aux besoins des entreprises, des hôpitaux et des partenaires qui nous accompagnent. Ces missions incluent toute une série de visites spécifiques, soit d'autres hôpitaux sur place, soit de l'écosystème entrepreneurial santé de la région en question. Ce sont des voyages d'inspiration pour les participants, qui paient le transport, l’hôtel, etc. Les visites organisées par lifetech sont gratuites. Certains trouvent des clients potentiels sur place ou créent de nouveaux partenariats. D'autre part, nous participons aussi à des salons, organisés par des tiers, en y emmenant des délégations bruxelloises. Nous mettons en lumière des conférences et organisons des rencontres VIP en se focalisant sur ce qui est le plus impactant pour nos membres.»
La nécessité d'une collaboration interrégionale
Health on Stage.be, l'événement commun organisé par les trois clusters santé belges régionaux à Bruxelles le 19 septembre prochain, est le seul au niveau national et unique en son genre.
Un premier objectif est de permettre le financement de projets d'innovation de plus grande envergure et de soutenir le secteur medtech, surtout porté par des petites et moyennes entreprises. «Il existe des outils de financement, propres à chaque Région, mais quand on veut réaliser des projets d'innovation au-delà d’une Région, c'est plus difficile à mettre en œuvre. Les subsides et les calendriers des appels à projets sont fortement segmentés, alors que sur le terrain, les entreprises ne restent pas bloquées au niveau des frontières régionales», explique Marianne Ghyoot.
Health on Stage.be a pour ambition de regrouper et d'intéresser tous les hôpitaux du pays, ce qui devrait attirer bon nombre d'entreprises. L'organisation s'est faite en plusieurs étapes, comme l'explique Sophie Liénart: «La première a été d'identifier une liste de besoins que les établissements de soins peuvent rencontrer. Cette liste a été soumise à un consortium d'acteurs santé belges, Coalition Next Belgium, qui nous a aidés à valider les besoins. La liste a ensuite été affinée: d'une trentaine de besoins nous sommes passés à 12-13. Dans la deuxième étape, la liste affinée a été envoyée à tous les hôpitaux du pays afin de se positionner sur les besoins identifiés: (1) je souhaite pitcher sur ce sujet, (2) partager ma vision sur un des problèmes présentés ou un des besoins, (3) j'ai déjà effectué un projet sur ce thème et je suis d'accord d'en parler, ou alors (4) j'ai déjà un projet en cours et je ne suis pas directement intéressé».
Début juillet, les réponses récoltées ont identifié les besoins qui seront abordés durant l'événement dans des salles de réunion (break out rooms), labellisées avec les quelques thèmes prioritaires choisis. Les orateurs seront des représentants d'hôpitaux ayant rencontré ce problème et/ou trouvé une solution. «L'audience sera constituée d'autres hôpitaux intéressés par cette thématique ou intéressés de voir ce qui sera dit sur le sujet, des entreprises, des groupes pharmaceutiques, des laboratoire de recherche… En parallèle, il y aura un événement de matchmaking qui se déroulera durant toute la journée et permettra à tous les participants de se rencontrer, de rencontrer un hôpital, une solution… de manière à susciter des échanges, des discussions, des synergies, et peut-être de futures collaborations.»
Partir des besoins et pas des solutions
Roel Smolders de Medvia a rédigé un rapport sur l’innovation à l’hôpital et le changement de paradigme qui est en train de s’y opérer*. Il ne s’agit plus de proposer au marché et aux utilisateurs des solutions développées par des centres de recherche car les hôpitaux sont de plus en plus confrontés à des besoins et des problèmes spécifiques qui exigent une solution (figure ci-dessous). D’où aussi la création de Health on Stage.be.
«Le principal défi dans les soins de santé», selon l’auteur, «ne réside pas dans la création de nouvelles technologies, mais dans la création d’une innovation durable en matière de système et de processus. Nous devons évoluer vers de nouvelles façons de travailler en ayant recours à l’innovation (voir figure ci-dessous). L’innovation doit trouver une place dans la manière normale de travailler au sein des organisations de soins de santé. Pour arriver à des solutions durables, vous ne devez cependant pas seulement inventer la technologie, mais aussi changer le système, le business model. C’est l’un des plus grands défis.»
En partant de l’inclusion des médecins, infirmiers, hôpitaux pour réfléchir ensemble à comment intégrer la technologie innovante dans leur façon de travailler et dans la manière dont les soins de santé sont financés – et ce de préférence le plus tôt possible -, une première étape d’implémentation de l’innovation dans les soins de santé aura été franchie. «La culture de l’innovation doit être modifiée. De nombreuses entreprises ne voient pas l’obstacle qui doit être surmonté pour arriver à un business model durable.»
Et, songez-y: les meilleures innovations sont les solutions qui sont tellement simples que tout le monde se demande pourquoi on n’y a pas soi-même pensé plus tôt. Dans les hôpitaux, de plus en plus de responsables de l’innovation sont engagés pour accompagner le changement de paradigme. La cocréation entre organisations de soins et entreprises est la première étape d'un partenariat pour aider à concrétiser des idées qui répondent parfaitement aux besoins.
* https://medvia.be/paradigm-shifts-in-health-innova-tion-read-medvias-white-paper/
Le formulaire d’inscription à Health on Stage.be le 19 septembre est dès à présent disponible sur : health-on-stagebe.b2match.io/home.
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