Éditorial Magazine #40

La qualité hospitalière à l’épreuve de l’intelligence artificielle?

Francis de Drée

Photo Unsplash.com | This Is Engineering

Voorwoord

La qualité hospitalière à l’épreuve de l’intelligence artificielle?

Francis de Drée

Président de Hospitals.be
Delen

H ans ce numéro, vous trouverez un passionnant état des lieux des initiatives et des résultats en termes de qualité au sein des hôpitaux belges. Les cycles d’amélioration continue y prennent différentes formes, avec des résultats probants attestés par des organisations internationales.

Émergence de l’I.A.

Dans une société qui évolue de plus en plus vite, la qualité hospitalière doit elle aussi s’adapter constamment. Depuis plusieurs mois, un raz-de-marée appelé «intelligence artificielle» (I.A.) touche de grands pans de notre vie: la communication, la connaissance, le travail, l’économie… la santé ne fait pas exception.

Les promesses d’amélioration de la qualité au sein des hôpitaux dues à l’I.A. Sont immenses au niveau des diagnostics, des traitements et des processus administratifs et logistiques. En ce qui concerne les diagnostics cliniques, citons les applications I.A. Dans les domaines cardiologique et radiologique. Les algorithmes de suivi des paramètres dans les unités de soins ou aux soins intensifs offrent de nouvelles perspectives. Les commandes hospitalières soutenues par l’I.A. Permettent une gestion logistique plus fluide et rapide. Une relative prudence doit cependant être observée car les applications issues de l’I.A. Utilisées couramment sont encore peu nombreuses.

Revenons un instant à la question de la qualité et de la sécurité des soins au sein de l’hôpital. Elle nécessite l’analyse d’un grand nombre de données. L’I.A. Peut aider à analyser les données existantes pour prévenir la survenue de chutes, d’infections ou d’autres événements indésirables par exemple. Le reporting «qualité» peut lui aussi être largement facilité par des algorithmes automatisés.

Voorzichtigheid blijft geboden

Il ne faut pas négliger toutefois les défis colossaux que représente l’introduction rapide – et parfois chaotique – de processus et d’outils gérés par l’I.A. Dans les hôpitaux. La protection des données, l’évaluation objective des coûts et des bénéfices, au-delà des aspects monétaires, ou l’acceptation, des patients comme des professionnels de santé, représentent des questions complexes à court terme.

À plus long terme, d’autres questions se posent. L’I.A. Va-t-elle permettre de réduire les biais du système de soins de santé ou, au contraire, les renforcer? Comment éviter que l’I.A. Déshumanise les soins? Comment s’assurer du maintien et du renforcement de l’expérience et des compétences des professionnels de santé? Les patients et le personnel des hôpitaux vont jouer un rôle essentiel dans la définition des bonnes réponses pour, inlassablement, améliorer la qualité.

Permettez-moi de clôturer cet éditorial, écrit sans l’aide de l’I.A., par quelques mots d’espoir pour l’année nouvelle. Que 2024 soit remplie de découvertes, d’échanges humains et de réalisations individuelles et collectives positives !

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